24. Juni 2015 by
La maîtrise n’impose pas un ordre hierarchique pour couronner ou déclasser. En fait, il y a la maîtrise dans chaque être humain. Tôt ou tard elle se déployera, en fonction de la décision de se mettre au service du monde et de lier le bien-être personnel au bien-être de tous.
C’est la libre volonté, notre instrument pour apprendre, qui détermine la vitesse individuelle du parcours vers la maîtrise. Si nous reconnaissons le maître potentiel dans l’autre, nous avons commencé à libérer le maître en nous-mêmes. Notre temps demande de nous rappeller de notre propre maîtrise.
Un maître a accepté la mission pour laquelle il s’incarnait et y trouve son accomplissement. La réalisation du vrai soi exige d’abandonner toute illusion et tout concept. Il est incontournable de réviser toute habitude familière, toute croyance et opinion acquise pendant la socialisation, et être prêt à tourner la page.
Maîtriser soi-même veut dire de maîtriser l’égo limitant, et de renoncer à tous désirs égoïstes, tels que l’exercice intéressée du pouvoir ou l’attachement à la possession. Comme c’est l’égo qui contient un potentiel belligérant, le dépassement de l’égo est aussi une décision pour la paix.
La maîtrise se témoigne en surmontant toute restriction au nom de l’amour. Ainsi, la vraie demeure du maître est illimitée. Pour vivre cette illimité, il faut éprouver une stabilité imperturbable du cœur ainsi qu’une confiance absolue d’être guidé. Un maître a accepté entièrement sa propre lumière. En toute humilité, cela implique d’adopter tout son pouvoir pour le mettre au service de sa mission.
Un maître touche à tout mais n’est touché de rien. Il risque de donner l’impression d’être distant ou insensible. Mais pour vraiment rendre service au monde et aux autres, cela ne se fait pas si l’on est captivé d’émotions.
P.S. La maîtrise n’est pas une question de genre, elle comprend hommes et femmes également, bien sûr. Pour la raison de lisibilité, ce texte utilise la forme masculine.